écrit sur un mur à la mi-mars 2011
Lap tour épo sou verrou on les a
Pendu descendu au trop peu carte épars le cri le
coin-écu écoute
La porte s'ouvre à tous les sons
la porte parle et se répand elle écoute dans les ruelles
un sang filé de bouche
en bouche d'hirondelle jusqu'aux tessons brisés
aux gouffres de l'azur
elle porte le nom d'un amour
Elle, porte, ateka
elle porte à tes caresses un fleuve qui se dresse en labyrinthe
un grand lac d'Avalon perçu en haut des autoroutes
au vol des oies sauvages
un navire s'éloigne
projette ses spirales aux 4 têtes de la mer
il s'élève la nuit au dessus des montagnes
enroule ses bobines et creuse au fond de l'océan
ses déchirures
le mystère
et des visages sur les pierres
accourent aux marches d'un sourire
Horizon vertical
elle porte la ramure articulaire du jardin le plus compact
help
et réveille ce qui dort
exorte quand le ciel implose
dans le souffle un ventre en sacrifice
ouvert atomisé dans le scintillement des ondes
lumineuses
raréfiées
dans un bris de serrures
aux lentes heures de cristal
Nous arrivons dans ce présent en face de l'étoile
sur des lignes de sursaut
Flûte nay bansouri juchés sur des troncs d'arbres au front d'une boutique
Ouvrez clés musicales des fontaines de feu d'air des colonnes-vibration
où les enfants déversent un flot-épi de tresses
fraternelles
vertébrales
Notre corps réuni c'est un
Coeur creusé d'un vase c'est un
Corps qui s'appuie aux gènes
de l'inépuisable
La rue est un tambour qui ne bat plus
Les pinceaux tracent des flux
la charrue se promène sur la glotte la baleine
abrite l'espace possible sur la cible
sont nos actes
la terre redevient la graine
une pépite de cola qui régénère
le langage
absorbe la matière
humaine de long en large
en spirale de haut en bas
La roue L'art ou la
Rouya la roue
en escalier
qui forme sphère autour d'un mât
à la conquête des poussières
enroulées en tubes
en touffes d'aiguilles en crosses de gypse
pylore magnétique au plasme des formats
Peut être est ce un ballon pendu aux ailes du hasard
ce chiffre au dessus de nos têtes
peut être
est ce une pierre ouverte comme un fruit
cette ligne tendue entre les 2
moitiés du vide
Crinière insaisissable
Cervelle de licorne
c'est l'ovaire de sang électrique
la trompe déployée dans un fluor spirituel
en bouche de bâton
troué dans le désir
de souffle d'une
sarbacane
Un boyau qui se tord
dans la lumière acide le dehors
devient dedans
le fond de la grotte s'échappe
en équilibre sur un grain
de suie que disperse un
éclat de rire
sur la pointe
de la hampe
d'une plume
de diamant
la porte (ouvre) sur le vent
Jean Yves Roques